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Communiqués de presse
14 mars 2088
ENCORE UN MENSONGE DE LA PART DES SERVICES DE L’ETAT !
23 février 2008
Campement des Sans Abris au Jardin des Deux Rives : pourquoi et quelle suite ?
23 février 2008
4 pages détaillées sur nos actions et nos revendications
Appel du 23 février 2008
Nouveau campement
Droit de réponse : 21 février 2008
Accueil et hébergement des sans abris

Petites annonces des EDQ

DALO

LES ENFANTS DE DON QUICHOTTE - STRASBOURG - QUAI STURM (la pub au-dessus, c'est pas de notre volonté...)
14 mars 2088
--> ENCORE UN MENSONGE DE LA PART DES SERVICES DE L’ETAT !

L’opération de communication « bien huilée » des services de l’Etat du jeudi 21 février

se révèle être un véritable mensonge :

 

Il s’agissait pour la Préfecture de tenter de répondre à notre annonce de l’installation d’un nouveau campement sur le Quai Sturm. La Préfecture, accompagnée de la DDASS ont donc brandi un nouveau dispositif sur le point d’ouvrir (ceci sans aucune concertation avec notre association) : 6 appartements, correspondant à 10 places d’hébergement…pour répondre à la situation des personnes à la rue !

Les services de la Préfecture ont alors affirmé publiquement que ces appartements accueilleraient sans limite de temps et sans distinctions les personnes sans abris.

 

Qu’en est-il réellement aujourd’hui ?

 

Ce projet reproduit tout ce que l’action des Enfants de Don Quichotte a dénoncé depuis un an ; à savoir :

 

- Un hébergement d’urgence avec remise à la rue tous les matins à 9H15,

- Des places attribuées pour un maximum de 4 nuitées (c’est-à-dire que tous les 4 jours, il est nécessaire de renouveler la demande),

- Des logements équipés au strict minimum : deux lits, pas de vaisselle, aucun équipement pour faire la cuisine, pas de table (même de nuit), pas de télévision, ni de radio, pas de nécessaire de toilette,

- Pas de travailleur social sur place.

 

Ce dispositif est l’exacte réplique de l’hébergement d’urgence à l’heure actuelle ; seul le fait que les personnes ne soient que deux par chambre semble différent.

 

Ce projet, que les services de l’Etat ont tenté d’imposer comme émanant de notre association, va à l’encontre de tout ce que nous portons depuis un an, mais également à l’encontre des recommandations récemment émises lors de la conférence de consensus organisée par la FNARS, et reprises ensuite par le Député Pinte dans ses propositions.

Encore plus récemment, dans une circulaire ministérielle du 22 février 2008 (n°5279/SG), publiée à l’intention des Préfets, ces recommandations ont été réaffirmées par le Premier Ministre lui-même, insistant sur ces points :

 

- « offrir des solutions adaptées à tous ceux qui veulent sortir de la rue »

- « offrir des solutions dignes d’hébergement ».

 

Cas concret concernant le dispositif précédemment cité :

 

Un jeune homme de 28 ans, sans domicile, que nous avions accueilli sur le campement, s’est cassé le pied lundi dernier : il se trouve coincé dans un fauteuil roulant pendant 8 semaines. Nous avons alors tenté de trouver aussitôt une place adaptée non seulement à sa situation médicale, mais aussi à son chien qui ne le quitte pas « depuis 3 ans et 7 mois » comme il le dit lui-même (depuis qu’il l’a trouvé encore tout chiot abandonné dans la rue) : Pour lui, c’est hors de question de dormir sans son chien.

Seule place adaptée disponible : un lit dans ce dispositif.

Mais que peut-il faire à 9H15 le matin ? Il est dans l’incapacité de se déplacer seul, il a besoin d’aide et d’être accompagné au quotidien. Nous devons donc le garder sur le campement la journée, aller le chercher et le ramener par nos propres moyens. L’humidité extérieure de ces derniers jours n’aide pas à soulager sa douleur : une triple fracture du pied, ça lance… encore plus sous une tente, et c’est difficile de faire rouler un fauteuil dans l’herbe et la terre mouillée…

Il est plus que temps que la remise à la rue ne soit plus considérée comme normale, et que toutes les structures d’hébergement ouvrent 24h sur 24h. (L’année dernière 80% des places d’hébergement s’étaient transformées en places de stabilisation, ouverte 24h sur 24h, 7 jour sur 7, et avec un maximum de 2 personnes par chambre = PARSA).

 

Aucun travail d’accompagnement n’est possible avec des personnes remisent à la rue tous les matins et insuffisamment reposées. De plus, reprendre ses affaires tous les jours ne peut que contribuer à l’instabilité de leur situation.

 

Malgré nos demandes incessantes, ce dispositif n’est pas voué à évoluer, non pas faute de budget, mais faute de volonté réelle de la part des services de l’Etat.

En effet, une enveloppe de 250 millions d’euros vient d’être débloquée pour satisfaire aux objectifs donnés par le Premier Ministre (cf. circulaire citée ci-dessus).

 

Encore un mensonge de plus sous la pluie et les tentes…

Encore une raison de plus de poursuivre notre combat :

 

D’ailleurs les raisons ne manquent pas : le 15 mars sonne la fin de la trêve hivernale (expulsions locatives) et le début des fermetures des structures d’hébergement pour les sans abris ouvertes provisoirement pendant l’hiver.

 

C’est pourquoi, nous appelons à une mobilisation sans précèdent

en faveur des sans abris et des mal logés

ce samedi 15 mars 2008 à partir de 11h, rue des Grandes Arcades.

 

Nous rappelons que cette situation est intolérable

et qu’elle peut toucher chacun d’entre nous !!!

 

PS : Nous en profitons pour remercier toutes les personnes et toutes les associations qui viennent nous soutenir sur notre campement au Jardin des Deux Rives qui compte, à l’heure actuelle, près de 25 tentes.

 

 

Ecrit par Les Enfants de Don Quichotte - Strasbourg - Quai Sturm, le Lundi 17 Mars 2008, 00:38 dans la rubrique "Communiqués de presse".
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