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14 mars 2088
ENCORE UN MENSONGE DE LA PART DES SERVICES DE L’ETAT !
23 février 2008
Campement des Sans Abris au Jardin des Deux Rives : pourquoi et quelle suite ?
23 février 2008
4 pages détaillées sur nos actions et nos revendications
Appel du 23 février 2008
Nouveau campement
Droit de réponse : 21 février 2008
Accueil et hébergement des sans abris

Petites annonces des EDQ

DALO

LES ENFANTS DE DON QUICHOTTE - STRASBOURG - QUAI STURM (la pub au-dessus, c'est pas de notre volonté...)
23 février 2008
--> 4 pages détaillées sur nos actions et nos revendications

ACCUEIL ET HERBERGEMENT DES SANS ABRIS :

 

Où en est-on à Strasbourg ?


Il y a un an, nous étions déjà sur le Quai Sturm pour relayer à Strasbourg, au niveau local, le mouvement national des Enfants de Don Quichotte et la Charte du Canal St Martin.

Grâce à votre mobilisation et votre soutien, nous avons tenu ce campement de la misère durant 4 mois, dans des conditions inhumaines et intolérables…

 

Mais nous étions déterminés à défendre L’ACCES DE TOUS A UN LOGEMENT et A UN TOIT.

 

Nous avions donc accepté de nous asseoir à la table des négociations avec plusieurs interlocuteurs :

- Les représentants de l'Etat, à savoir la Préfecture et la DDASS,

- Les représentants des services de l’action sociale de la ville de Strasbourg

- Les délégués départementaux de la FNARS (Fédération Nationale d’Accueil et de Réinsertion Sociale).

 

Depuis, ces réunions, appelées commissions de suivi et de relogement, ont eu lieu régulièrement :

 

Elles ont permis de suivre au cas par cas les situations des Enfants de Don Quichotte qui étaient présents sur le campement, mais aussi la situation globale des personnes sans abri à Strasbourg.

Nous y avons également proposé des projets qui apportaient des solutions aux besoins spécifiques des personnes à la rue faute de réponses adaptées, à savoir les personnes accompagnées d’un animal, les personnes qui ne rentrent pas ou plus dans les critères sélectifs de réinsertion sociale (les aînés de la rue, les personnes très dépendantes à différentes addictions, les personnes qui ne souhaitent pas obtenir de logement classique, les routards, les personnes préférant vivre en communauté, etc…).

Outre le suivi des situations des Enfants de Don Quichotte qui étaient sur le campement, notre mouvement a contribué à obtenir ce qui suit chronologiquement :

  • « 10 logements mis à disposition par CUS Habitat gérés par l'association Horizon Amitié » : Ces logements ont d’abord été acquis par 4 personnes,  qui ont fondé ensuite le Collectif SDF 67.

Il est important de préciser qu’elles ont dû se battre pour garder ces logements, obtenir leur financement et un bail glissant, se transformant après quelques mois en bail classique. Leur collectif s’est ensuite battu pour que cette expérience soit poursuivie et étendue à d’autres camarades de la rue, c’est ainsi que 6 appartements supplémentaires ont été affectés à ce dispositif. Il faut savoir également que ces logements sociaux, tout à fait salubres, étaient inoccupés depuis plusieurs années dans l’attente de leur éventuelle prochaine démolition.

Leur expérience a permis de prouver que certaine personnes n’avaient pas besoin de passer par le stade « maison relais » (type collectif) pour accéder à un logement individuel, mais d’un accompagnement social personnalisé, de confiance et de temps.

 

  • Un des projets, dont notre association est porteuse du concept, a débuté en novembre 2007 mais seulement en partie. En effet, il devait s’articuler autour de 3 axes :
    • la maraude assurant le repérage, l’orientation et l’accompagnement physique des personnes, qui a été effectivement mise en place,
    • un accueil de jour avec un travailleur social qui n’a été accordé que sous la forme d’un simple bureau où celui-ci tient une permanence sociale pour établir un diagnostic individualisé.
    • une structure légère d’hébergement temporaire à haut seuil de tolérance qui n’a toujours pas vu le jour !

C’est, entres autres, de ce dernier point que vient notre désaccord avec les services de l’Etat qui ont mis en place les deux premiers axes de ce projet sans pourvoir au troisième.

Ainsi amputé et dénaturé, le travail effectué par la maraude et la permanence sociale a été rendu difficile, voire impossible. En effet, face à la pénurie de places d’hébergement, ils ne pouvaient pas proposé ne serait-ce qu’une mise à l’abri à toutes les personnes repérées.

  • Nous avons fait remonter ce constat quotidiennement au service de l’Etat en vain. Ainsi, à la commission suivante, nous avons dû batailler pour obtenir 4 places supplémentaires au sein de l'Association d'Accueil et d'Hébergement des Jeunes au Château d’Eau, places qui existaient mais n’étaient plus opérationnelles depuis le début de la période hivernale en raison du manque de réactivité de la ville à effectuer la réparation des radiateurs.
  • Face à ce manque de places continuel et au froid qui s’installait comme les chalets du Marché de Noël, nous avons décidé de mener une action symbolique à la Cathédrale le 22 décembre. Le jour même, 10 places ont été débloquées au Foyer des Jeunes Travailleurs rue de Mâcon, et nous avons obtenu un rendez-vous le 28 décembre à Matignon.

Il nous semble important de rappeler que les places acquises par l’action de notre association ne sont pas « réservées » à notre association car il n’y pas des personnes sans abris et des Enfants de Don Quichotte mais des personnes à la rue qui ont besoin d’être abritées.

 

Voilà tout ce qu’une année d’actions, de négociations, de réunions, de travail a permis d’obtenir. Vous comprendrez notre déception et notre lassitude à entendre :

« Oui, c'est vrai, il n'y a pas assez de places dans les structures, de logements sociaux...mais patientez... », « Oui, c'est vrai des personnes dorment encore dans la rue, et au mieux, vous ne pouvez leur proposer qu'une nuit « à l'abri » assises dans un accueil de jour, mais patientez... ».

 

C’est ce que nous avons exprimé lors de cette réunion à Matignon en présence de la Sous-préfète du Bas-Rhin, Mme Monique ALBA.

Des engagements ont alors, à nouveau, été pris et confirmé publiquement par le Préfet, M. Jean-Marc Rebière, le 1er janvier 2008 lors d’une intervention télévisée sur France 3 Alsace :

- La finalisation dans son ensemble du projet déjà en cours : réalisation de son 3ème axe, c’est-à-dire le dispositif de logements,

- obtenir enfin une maison-relais et un terrain où seraient installés des chalets : ceci répondant aux besoins de personnes dont les problématiques sont spécifiques, en particulier aux sans-abri dont le compagnon de galère, leur chien, n'est pas accepté dans les structures d'hébergement (rappelons que Strasbourg ne dispose que de deux places d'accueil de ce type jusqu’à présent).

 

Début janvier, suite à ces engagements, une première réunion de travail a eu lieu durant laquelle nous avons donné la liste de plusieurs sites et maisons que nous avions repérés, avec le peu de moyens techniques et humains d’une association comme la nôtre. Ce fut d’ailleurs la seule réunion.

Depuis nous attendions une réponse pour être informés du résultat de cette prospection, et ce malgré nos interpellations régulières auprès de la Sous-préfète et des services de la DDASS.

 

Mi-février, ne voyant toujours rien évoluer, nous profitons de la visite du 1er ministre le 19 février à Strasbourg pour demander une rencontre auprès de ce dernier.

Nous avons obtenu une audience auprès de M. Radelet, membre du cabinet du Premier Ministre, lors de laquelle nos représentants n’ont pu s’exprimer car Mme Alba monopolisait la parole, insistant sur le nombre déjà important de places du dispositif d’hébergement dans le département, et assurant que la situation était en cours d’amélioration. Ecourtant ensuite cette audience, Mme Alba a ainsi empêché nos représentants de dialoguer avec M. Radelet.

Suite à la frustration de cette réunion, face à l’immobilisme constaté et à la suspension des concertations de la part de nos interlocuteurs, nous avons alors annoncé notre décision de remonter un campement afin de nous faire entendre.

 

Ainsi, en écho à l’appel national des Enfants de Don Quichotte Paris et des 27 associations de lutte contre l’exclusion et de défense du droit au logement, à une « Nuit solidaire pour le logement » le 21 février à Paris, nous avons annoncé notre volonté de relayer cet appel au niveau local à Strasbourg en invitant à un rassemblement pour partager une soupe, profitant ainsi de cette occasion pour expliquer notre volonté de remonter un campement.

Le 20 février au soir, nous avons eu la surprise de découvrir un communiqué de presse émanant de la Préfecture, défendant son bilan depuis un an et la mise en place du Plan d’Action Renforcé pour les Sans Abri (PARSA), et présentant un nouveau dispositif d’hébergement en annonçant une opération de communication avec une visite médiatisée de ces logements.

Ce dispositif y était présenté comme ayant étant réalisé en concertation avec notre association et comme étant le 3ème axe de notre projet, alors qu’à aucun moment nous n’avions été informés de la dite évolution de ce projet, et que ce dispositif ne correspond pas aux attentes et aux dispositions du projet que nous avions initié.

Nous nous félicitons néanmoins de la naissance de ce nouveau dispositif d’hébergement, en espérant et veillant à ce qu’il puisse avoir les moyens d’être rendu viable et pérenne.

Et nous saluons, au passage, la courageuse initiative de l’association Antenne d’avoir accepté la gestion de ce dispositif, en ayant su y mettre les conditions pour être en mesure de proposer un hébergement et un accompagnement de qualité aux personnes, et de porter la vocation sociale de ce projet.  

A ce communiqué, nous avons donc aussitôt donné notre droit de réponse par un communiqué de presse paru dès 6h du matin le 21 février (que vous pouvez retrouver sur notre blog : http://edq-strasbourg.joueb.com).

Dans la matinée, notre président, Alexandre Glardon a été convié à assister à la présentation des appartements de ce dispositif ; à laquelle, étaient présentes également d’autres associations : nous avons tous unanimement dénoncé le manque récurent de moyens et de volonté politique, ainsi que le coup médiatique en période électorale de cette opération.

 

C’est pourquoi, aujourd’hui 23 février 2008, nous posons des tentes sur le Quai Jacques Sturm, lieu de lutte symbolique de notre association, afin d'exprimer notre tristesse dans un mouvement pacifique. 

 

Ce campement correspondra à ce que nous avions proposé le 26 septembre 2007 en commission, à savoir une structure d'hébergement temporaire légère avec deux caravanes, et un véhicule permettant d’accompagner les personnes faire les démarches administratives nécessaires à leur prise en charge ; solution à laquelle, la Sous-préfète, Mme Alba, adhérait, mais nous avait alors répondu qu’il était préférable d’être « dans du dur » plutôt que dans des tentes pour la mettre en œuvre, et s’était même engagée à nous fournir ce « bâtiment en dur ».

 

Nous prenons, toutefois, acte de l’invitation que nous avons reçue le 22 février 2008 par le Préfet, M. Jean-Marc Rebière.

Nous nous rendrons à cette réunion de travail le 29 février avec d’autres associations où, nous l’espérons, nous obtiendrons des avancées concrètes et rapides.

 

Cependant afin de s’assurer que les engagements pris au niveau local puissent être appliqués dans des conditions optimales, nous voulons également par notre action, obtenir une audience auprès des plus hauts responsables de l'Etat.

 

En effet, il nous paraît essentiel, à l’heure où la France va prendre la présidence européenne, d’aborder des perspectives pour « la construction d’une Europe sociale » :

 

Le problème des sans abri ne s’arrête pas aux frontières de notre pays, qui accueille, et notamment à Strasbourg, de nombreux sans-abri issus des pays membres de l’Union Européenne.

 

Nous pensons que la France, pays des Droits de l’Homme, doit impulser une politique publique commune pour le droit et « l’accès à un logement décent, à un toit » dans toute l’Europe.

 

Aussi, nous espérons que, dores et déjà, lors de la séance du travail du 29 février 2008, nous aborderons les difficultés auxquelles nous, associations, sommes confrontés quotidiennement concernant les ressortissants européens, en particulier s’agissant des derniers pays devenus membres.

 

Car, nous rappelons ici les mots du 1er ministre, lorsqu’il a chargé Etienne Pinte, député des Yvelines, d’une mission afin d’étudier avec les associations les moyens « pour que plus personne ne soit contraint de dormir dans la rue ».

 

Dans l’optique de cette séance de travail et dans les jours qui la précèdent, nous inviterons les associations à une réunion de préparation sur la base du rapport Pinte afin d’adapter les propositions qui y sont faites au niveau local, dont nous citons quelques extraits du préambule :

« Gouvernement et associations considèrent, en effet, qu’il n’est pas acceptable que dans la France de 2008, des personnes soient contraintes de vivre dans la rue, dans des hébergements inadaptés ou des logements indignes. […]

Le plan d’action renforcé en faveur des sans abri (PARSA), mis en place lors des accords du 8 janvier 2007, introduit un grand nombre de mesures, dont une partie importante a, d’ores et déjà, été mise en oeuvre. Il y a lieu de reconnaître que les objectifs n’ont pas tous été atteints, en particulier pour le volet logement. […]

Ces efforts doivent être soutenus, mais ils ne sont pas encore à la mesure de la situation. En effet, la récente conférence de consensus organisée par la Fédération Nationale des Associations de Réinsertion Sociale (FNARS), avec le plein appui du gouvernement, a montré qu’il ne suffisait pas d’augmenter les places d’hébergement ou les financements pour résoudre ces problèmes. »

 

D’ici là, nous maintiendrons notre campement avec votre soutien, nous avons d’ailleurs déjà appelé à la protection de différentes personnalités.

 

Car, à l’heure actuelle, des personnes dorment encore dans la rue

sous un carton ou sous une tente, dispersées et isolées :

Le campement les réunira

et rendra visible cette situation inacceptable aux yeux de tous.

 

 

Nous lançons donc un appel

 

aux associations, aux collectifs de lutte et aux syndicats locaux,

aux travailleurs sociaux, étudiants et professionnels,

aux candidat(e)s aux prochaines élections municipales,

et surtout aux citoyennes et citoyens (touristes y compris !)

à se mobiliser avec nous,

à partager nos savoir-faire et nos savoir-être-humain

pour, ensemble, faire des grands pas loin de la misère...

 

pour enfin « SORTIR DE LA RUE » !

 

 

Les Enfants de Don Quichotte - Strasbourg - Quai Sturm - 1 rue de Lausanne 67000 Strasbourg

Contact : edq.strasbourg@gmail.com

 Blog : http://edq-strasbourg.joueb.com

 

Merci de ne pas jeter sur la voie publique...y'a des gens qui y vivent !

Ecrit par Les Enfants de Don Quichotte - Strasbourg - Quai Sturm, le Samedi 23 Février 2008, 06:43 dans la rubrique "Communiqués de presse".
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