Communiqué de Presse du 23 avril 2008

NOTRE RENCONTRE AVEC MARTIN HIRSCH

LORS DU GRENELLE DE L’INSERTION

Tout d’abord : Que se passe-t-il pour les Enfants de Don Quichotte à Strasbourg ?

Petits rappels :

• 22 décembre 2008 : 1^ère tentative d’installation d’un nouveau campement dans un lieu symbolique : la cathédrale de Strasbourg, ceci pour dénoncer le manque de places alors que le froid s’est installé.

• 28 décembre 2008 : rendez-vous à Matignon avec Monsieur Éric Etienne.

• Début janvier : Engagements publics de M. Rebière (Préfet) et réunion de travail en ce sens avec les services de l’État.

• Jusqu’à mi-février : plus aucune informations, ni prise de contacts des services de l’État.

• 19 février 2008 : Venue du 1^er ministre à Strasbourg, audience auprès d’un membre de son cabinet.

• 21 février 2008 :

  1. tentative d’une opération de communication des Service de l’État pour présenter un dispositif de logements, complètement dénaturé du projet initial, allant à l’encontre même de nos revendications,

  2. rassemblement autour d’une soupe pour relayer l’appel national de la « Nuit solidaire pour le logement ».

• 23 février 2008 : 2^ème tentative : Rendez-vous sur le Quai Sturm pour reposer nos tentes ; négociations avec la Préfecture qui nous donne l’autorisation d’installer un campement au Jardin des Deux Rives.

• 15 mars 2008 : Rassemblement pour dénoncer la fin de la trêve hivernale.

• Depuis mi-mars : multiples prises de contacts avec la nouvelle municipalité de Strasbourg, dont une réunion le 10 avril pour présenter notre projet qui reçoit un accueil favorable, mais sans engagement précis.

• 5 avril 2008 : 1^ère collecte de dons alimentaires en centre ville pour subvenir aux besoins des personnes sur le campement car, mis à part l’électricité et l’eau, n’ont ne recevons aucune aide de la part de la ville ou de l’État.

• 17 avril 2008 : conférence de presse : toujours aucune réponse concrète à nos demandes et à nos inquiétudes ; le campement s’agrandit, accueillant les personnes sortant des « places hivernales » qui commencent à fermer progressivement.

• 18 avril 2008 : annonce, par voie de presse, de Philippe Bies, adjoint au maire chargé du logement, qu’une réunion est prévue le 25 avril avec la préfecture afin de trouver un terrain pour notre projet de village chalets.

• 19 avril 2008 : 2^ème collecte de dons alimentaires.

Lundi 21 avril :

Nous apprenons par un heureux fait du hasard la tenue du grenelle de l'insertion ce jour même, et la venue de Martin Hirsch qui clôturera cette journée.

Nous décidons de nous y rendre afin de rencontrer Monsieur Hirsch pour lui faire part de la situation urgente des personnes sur le campement, et plus largement des difficultés locales en matière d'hébergement.

Nous arrivons donc au Palais de la Musique et de la Danse avec nos petites "maisons" sur le dos (nos tentes dans leur sac de transport), l'hôte d'accueil nous indique le chemin de l'amphi dans lequel nous nous installons, et où nous sommes vite rejoints par la personnes chargée de la sécurité qui s'inquiète de notre présence, surtout de celle de nos tentes. Nous lui expliquons la raison de notre venue.

C'est ainsi, qu'une heure plus tard, nous avons été reçus par Monsieur Hirsch, Haut Commissaire aux Solidarités Actives contre la Pauvreté, accompagné de Monsieur Rebière, Préfet de la Région Alsace.

Outre la présentation rapide de notre projet de village chalet et la nécessité urgente de lui trouver un terrain afin de sortir les personnes de sous les tentes de notre campement, nous avons exprimer les impasses dans lesquelles se trouvent les ressortissants des nouveaux pays membres de l'Union Européenne pour accéder à l'insertion, le manque de places d'hébergements adaptées à Strasbourg (personnes avec chiens) et, surtout, nous avons insisté sur l'incohérence d'un dispositif d'hébergement qui distingue l'hiver et l'été, qui contraint les structures à fermer leur porte à des personnes qui avaient pourtant accepté un hébergement inadapté, perdant ainsi la confiance de ces personnes qui ne voient aucune évolution à leur situation et se retrouvent à leur case départ : la rue.

Nous lui avons répété nos craintes, que dans les prochains jours, le campement s'agrandisse de nombreuses tentes en raison de ces fermetures.

Monsieur Rebière nous a informé qu’une réunion aurait lieu courant mai avec Monsieur Alain Régnier, Préfet délégué général à la coordination de l’hébergement et de l’accès au logement des personnes sans abri ou mal logées, lors de laquelle ces difficultés seront abordées.

Le soir même, de retour sur le campement,

force est de constater que nos craintes sont justifiées :

10 nouvelles personnes venaient d'arriver,

ce qui porte à 47 le nombre de tentes au Jardin des Deux Rives.

Aujourd’hui, 23 avril, ce nombre a encore augmenté : 50 tentes…

Urgent : Nous réitérons donc notre appel à la solidarité et à votre générosité :

ci-joint notre appels aux dons.