ACCUEIL ET HERBERGEMENT DES SANS ABRIS

Dans le cadre du plan d'hébergement des personnes sans abris, pour le département du Bas-Rhin, le dispositif reste largement incomplet, inadapté et insuffisant.

Il n’a pas permis ces derniers mois la mise en oeuvre des initiatives que nous, associations, travailleurs sociaux et bénévoles avons proposé.

L'Etat et son partenaire la Ville de Strasbourg semblent se satisfaire de la situation actuelle et trouvent le nombre de places suffisant :

Nous pouvons, et vous pouvez toutes et tous constater que

des personnes dorment et vivent toujours dans la rue !

Environ une cinquantaine de personnes rien que dans les rues du centre ville de Strasbourg !

3 700 places pour l'accueil et l'hébergement dans le département du Bas-Rhin :

De quel type ? De quelle qualité ? Qui les occupent ?

Ø En hôtel : des familles entière hébergées dans des petites chambres d’hôtel au frais du contribuable alors qu’une place d’hôtel coûte bien plus cher qu’une place d’hébergement dans une structure d’accueil sociale digne de ce nom.

Ø En places d’urgence du plan hivernal qui seront fermées le 31 mars 2008 et qui sont gérées entièrement par la ville de Strasbourg depuis la mise en place du PARSA ; des chambres qui, contrairement aux conditions du PARSA, ne sont pas accessibles en journée par leurs « locataires » (de 9h à 18h) ; des places qui sont attribuées pour 1 à 3 nuitées seulement.

Ø En dortoirs inhumains : 16 adultes dans la même pièce où chacun dort avec la peur de se faire voler, agresser dans cette promiscuité que peu d’entre nous pourraient supporter.

Ø En places de stabilisation (deux personnes par chambre) qui se révèlent…être instables pour les usagers, places qui doivent être renouvelées tous les 15 jours, et qui devraient prendre fin au bout de deux mois, mais qui se prolongent bien au delà car les places qui suivent sont saturées.

Ø En places en Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS) qui sont également complètement saturées par des personnes, des familles qui attendent un logement social ; ces structures, ces lieux de vie infantilisants qui fonctionnent avec des règlements coercitifs et dont le niveau d’exigence a été reconnue bien trop élevé par l’ensemble des associations présentes lors de la conférence de consensus du 5 décembre 2007, organisée par la FNARS.

Ø Et un manque de places pour encore tant de sans abris… Il suffit d’essayer d’appeler le 115, numéro d’appel de la veille sociale, pour le constater.

Tout ça pour un coût annuel pour l'Etat de 18 millions d'euros !

S'agissant de notre mouvement, nous, association les Enfants de Don Quichotte-Strasbourg-Quai Sturm, depuis le début de l'année 2007 et après 4 mois de campement dans la misère et dans une inhumanité intolérable :

- 10 logements mis à disposition par CUS Habitat gérés par l'association Horizon Amitié (43800 €) logements pour lesquels les membres du Collectif SDF 67 ont dû se battre pour pouvoir les garder !

- Depuis novembre 2007, financement d'une maraude de deux personnes au poste de moniteurs-éducateurs, tenus au même devoir de réserve que les services de l’Etat, et d'une permanence sociale dans les locaux de l'association Espace Indépendance assurée par un travailleur social (65000 €) : projet dont notre association est porteuse du concept qui était articulé autour de 3 axes : la maraude qui a été effectivement mise en place, un accueil de jour avec un travailleur social qui s’est transformé en un simple bureau pour tenir la permanence de ce travailleur social et une structure légère d’hébergement temporaire à haut seuil de tolérance qui n’a toujours pas vu le jour ! De tous les projets que nous avons proposé, un seul a été « réalisé » mais complètement détourné et amputé de son axe essentiel !

- 4 places non-réservées à l'association d'accueil d'hébergement des Jeunes et 10 places non-réservées au Foyer des Jeunes Travailleurs rue de Mâcon (20600 €) : Des places acquises par l’action de notre association mais «non-réservées » à notre association car il n’y pas des personnes sans abris et des Enfants de Don Quichotte mais des personnes à la rue qui ont besoin d’être abritées.

M. GLARDON, Président et représentant de l’association des Enfants de Don Quichotte-Strasbourg-Quai Sturm, ne pouvait préciser lors de son entretien avec les journalistes (cf article DNA du 20.02.08), qu’un dispositif de six appartements F1 pour les Sans-abri accompagnés d'un chien allait être mise à disposition au 1^er mars 2008, puisqu’il n’en a pas été informé avant cette audience du 19 février en préfecture, alors qu’au cours des dernières semaines, il a été plusieurs fois en contact avec Mme Alba, Sous-préfète et Mme Wantz, Directrice de la DDASS 67 ; Audience en présence du membre du cabinet du Premier Ministre, et lors de laquelle M. Glardon n’a d’ailleurs quasiment pas pu s’exprimer car Mme Alba monopolisait la parole pour l’en empêcher.

Il ne pouvait en aucun cas cautionner devant la presse ce dispositif représentant 10 places d'accueil (le sixième appartement étant destiné au personnel chargé d'assurer la veille et la sécurité des personnes hébergées) qui ne suffira pas à mettre à l’abri la trentaine de personnes propriétaires d’un animal de compagnie qui sont contraintes de dormir actuellement dans les rues de Strasbourg faute de places adaptées.

Ce projet initié début janvier 2008 sans aucune concertation avec M. GLARDON, Président de notre association, est financé par l'Etat pour un coût de 118 000 €, qui comprend, outre la location des appartements, le coût des contrats de travail de deux veilleurs de nuit et d'un agent d'entretien, soit, semble-t-il, sans aucun professionnel du social durant la période d’accueil qui sera uniquement nocturne.

Ce dispositif d'hébergement est assuré avec le concours de l'association Antenne qui a dû insister pour obtenir le recrutement d’un coordinateur pour en assurer le bon fonctionnement et le suivi social.

Les personnes ayant besoin de soins pourront aussi être prises en charge sur le site par l'association Espace Indépendance, spécialisée en addictologie ; association avec laquelle la maraude et la permanence sociale travaille en bonne intelligence.

En parallèle, nous avons repérés, avec le peu de moyens techniques et humains d’une association comme la nôtre, plusieurs sites et maisons, susceptibles d'accueillir des personnes sans abri accompagnées d'un animal, et dont nous avons donné la liste aux services de l’Etat : Nous attendons toujours une concertation avec ces derniers pour être informer du résultat de cette prospection et, éventuellement, de savoir en quoi ces lieux seraient-ils inappropriés.

Contact en vain avait pourtant déjà été pris avec les bailleurs sociaux dont nous savons qu’ils disposent de plusieurs logements sociaux inoccupés et vides depuis des années, et contact en vain avait également été pris avec la ville dont nous savons qu’elle détient plusieurs terrains inutilisés.

Les médias sont invités le jeudi 21 février à 15H30,

dans le quartier du Neuhof (non loin du n° 6 Rue St Exupéry à Strasbourg)

à venir constater l’existence d’un immeuble inoccupé appartenant à la ville,

et la construction d’un lotissement loin d’être à vocation sociale…

en présence de l’association Les Enfants de Don Quichotte-Strasbourg-Quai Sturm,

représentée par son Président Alexandre Glardon.

Suivra dans les prochains jours un communiqué de presse avec nos revendications précises.

Les Enfants de Don Quichotte - Strasbourg - Quai Sturm - 1 rue de Lausanne 67000 Strasbourg

Contact : edq.strasbourg@gmail.com